
Après son enquête sur la mixité, et son influence sur la performance des clubs, Hockey News a voulu aller plus loin pour essayer de mieux connaitre les clubs français.
Quoi de mieux qu’un tableau et des chiffres comme éléments de base de la réflexion.
Par simplification, il ne porte uniquement que sur les effectifs compétition gazon et les résultats gazon, qui concernent tous les clubs.
Les chiffres qui ont servi de base à l’étude sont ceux connus au 31 janvier 2016, fournis par la Fédération Française de Hockey que nous remercions pour son aide. Les résultats sont ceux figurant dans le calendrier de la saison 2015-2016, et portent sur les finales disputées par les clubs dans les 16 championnats nationaux masculins et féminins gazon proposés par la FFH, allant des U12 aux vétérans.
Les effectifs compétition gazon au 31 janvier 2016 et les finales disputées en 2015.
Total | Hommes | Femmes | finales disputées | |
Lille MHC | 430 | 312 | 118 | 8 |
IH Lambersart | 332 | 232 | 100 | 2 |
Saint-Germain HC | 329 | 228 | 101 | 6 |
PHC Marcq en Baroeul | 281 | 202 | 79 | 2 |
FC Lyon HC | 278 | 214 | 64 | 4 |
Villa Primrose | 242 | 146 | 96 | |
CA Montrouge | 234 | 173 | 61 | 1 |
Stade Français | 232 | 168 | 64 | |
Douai HC | 216 | 155 | 61 | |
Cambrai HC | 214 | 145 | 69 | 2 |
Racing Club de France | 191 | 128 | 63 | 1 |
HC Nantes | 187 | 144 | 43 | |
Wattignies HC | 176 | 167 | 9 | |
Paris Jean Bouin | 189 | 155 | 34 | 1 |
Amiens SC | 145 | 124 | 21 | |
Girondins de Bordeaux | 144 | 142 | 2 | 1 |
HC Valenciennes | 142 | 102 | 40 |
En relation avec notre précédente enquête sur la mixité et les performances, on constatera que les 3 clubs ayant des équipes de 1e niveau tant masculin que féminin en 2016, Lille MHC (8 finales), Saint-Germain (6 finales)et FC Lyon (4 finales) ont été les plus performants en 2015. Leur performance est d’autant plus remarquable, que les participations des clubs ne pouvaient porter que sur 13 finales (niveaux d’écart entre Elite, Elite bis et Nationale 1).
Les 5 premiers clubs en terme d’effectifs « trustent » les podiums : 22/32, en fait 22/26 qui leur étaient accessibles. Le constat semble couler de source, des effectifs importants permettent d’avoir un meilleur encadrement, des collectifs plus homogènes. Ils assurent aussi une continuité dans la performance qui n’est pas liée à une génération.
3 des 4 premiers clubs se situent dans la Métropole lilloise. Leur développement continu depuis quelques années démontre que chaque entité à su conserver son caractère et que la concurrence a un effet dynamique. Le Polo HC semble avoir trouvé la recette avec un accroissement sensible de ses effectifs féminins qui sera sans doute « boosté » par de nouvelles installations. Wattignies qui possède une belle école de jeunes devrait suivre le même chemin dès qu’il accueillera des filles.
Un exemple à méditer pour les clubs bordelais? Villa Primrose de retour en Nationale 1 chez les garçons et les filles est en renouveau. Bordeaux et Mérignac, s’étaient répartis les garçons et les filles. En développant chacun 2 sections, cela dynamiserait sans doute les effectifs.
Les contraintes d’effectif bien comprises ont permis à Valenciennes de créer une section féminine déjà forte de 40 compétitrices.
Amiens qui retrouve un bon niveau chez les garçons bénéficie d’une belle marge de progression chez les filles.
Le Stade Français, le Racing CF, Le PJB, voire Montrouge devraient pouvoir mettre leurs effectifs à hauteur de leurs installations.
Situation contrastée à Douai et Cambrai. Les équipes masculines ont décroché, alors que les filles allaient de l’avant. Les performances féminines ont toutefois permis de maintenir le haut niveau des clubs, avec des effectifs relativement stables.
Chez les clubs non classés dans ce tableau, on retiendra Laval qui a obtenu 2 podiums en 2015, en vétérans et en Nationale 2 H. Le passé peut sans doute donner des espoirs pour le futur. On mentionnera également le Sco d’Angers (2e en U18) que l’on voit réapparaître chez les jeunes. Le renouveau des Pays de Loire ?
Ce petit tour de l’hexagone doit nous faire toutefois relativiser les choses. Lille, qui a assis son modèle de développement sur l’exemple de nos proches voisins européens, malgré les 500 membres qu’il devrait atteindre cette saison, ne figurerait qu’au delà de la 30e place en Belgique. Pour marquer un peu plus les esprits, le hockey français (effectifs par club et effectif total) serait comparable aujourd’hui au hockey belge si les clubs français triplaient leurs effectifs, alors que nous étions dans la même situation que nos voisins il y a 10 ans.
La compétition internationale commence en France. Le renouveau des équipes nationales passera t’il par les clubs ?
On notera que la part des effectifs féminins des principaux clubs français se situe dans une moyenne de + ou-30%. La parité est un objectif à moyen terme qui semble, au vu des exemples ci-dessus, un excellent facteur de développement.
Au vu des statistiques, les 5 premiers clubs représentent environ 20% des effectifs, les 10 premiers 30%, les 20 premiers 50%, on s’interrogera aussi sur le modèle de développement du hockey français: renforcement de l’existant et/ou nouveaux clubs ? Question de moyens sans doute, mais pas uniquement? Le débat n’est pas nouveau. Qu’en pensez-vous?
JMD Hockey News
4/02/2016
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